Pour une utilisation équilibrée des écrans
Ordinateur, tablette électronique, téléphone intelligent, montre intelligente… Combien d’appareils connectés possédez-vous ? Et combien de temps passez-vous chaque jour devant un écran, le savez-vous ? L’emploi d’Internet est ancré dans notre routine, et c’est fantastique. Grâce à lui et à nos écrans, on communique, on se divertit, on travaille efficacement; on en fait tant, en fait, qu’on se demande parfois comment on ferait sans ! Mais faisons-nous trop de place à la technologie ? C’est pour prendre du recul, se conscientiser et mieux composer avec cette réalité connectée qui nous touche tous que Capsana, organisme qui se consacre à la promotion de la santé et des saines habitudes de vie, déploie la campagne PAUSE, avec le soutien du gouvernement du Québec et de Cogeco.
Aujourd’hui, nous sommes immergés dans un environnement technologique qui vise à optimiser tous les aspects de notre vie. Ces nouveaux outils connectés permettent d’accomplir des tâches qui seraient autrement plus complexes, voire parfois même impossibles. « Et ces appareils nous suivent partout, avec la réalité qu’ils engendrent et qui fait de nous des êtres hyperconnectés. Et c’est souvent pour le mieux. Il faut être connecté aujourd’hui pour être efficace. », explique Guy Desrosiers, président-directeur général chez Capsana. « On peut dire sans se tromper que les écrans contribuent à améliorer notre productivité, à la maison comme au travail. Cependant, il est important de tenter d’en faire une utilisation équilibrée. La campagne PAUSE de Capsana vise justement à nous amener à prendre conscience de notre relation avec Internet et les écrans, et également des risques d’une mauvaise ou d’une trop grande utilisation, ainsi qu’à poser des gestes pour améliorer nos habitudes numériques. »
Viser la productivité et créer l’effet inverse
Lorsque nous examinons l’évolution des modes de travail, nous constatons que les entreprises sont aujourd’hui composées d’une main-d’œuvre fondamentalement différente du passé : en partie en présentiel et en partie en télétravail. Dans ce modèle hybride, il est primordial de connecter les employés entre eux pour soutenir leur efficacité. On multiplie donc les activités en ligne en facilitant celles-ci par le biais d’une foule d’applications de collaboration, comme Slack, What’sApp ou Trello. Cependant, ces outils de productivité nous inondent de notifications qui sollicitent notre attention et qui nous distraient de notre tâche.
« Des études ont démontré, que chaque fois qu’on est dérangé par une notification, cela peut nous prendre de 2 à 20 minutes pour revenir pleinement concentré à la tâche. Et selon les statistiques, on est dérangé en moyenne toutes les 15 minutes. Si on calcule que toutes les 15 minutes on perd ne serait-ce que 2 minutes, faites le décompte. À la fin d’une journée, cela représente plusieurs minutes de non-productivité ! Alors la perception d’être super performant en mode multitâche est fausse. Au contraire, on est alors généralement moins productif, moins concentré, et plus épuisé à la fin de la journée. Et là, un cercle vicieux s’installe. », partage Monsieur Desrosiers.
Connecté, oui. Mais à quel prix ?
Selon le Harvard Business Review1, le travail collaboratif, c’est-à-dire le temps passé à échanger des courriels et des messages instantanés, ou à faire des appels téléphoniques et des vidéoconférences, a augmenté de 50 % ou plus au cours de la dernière décennie et occupe 85 % ou plus de la semaine de travail de la plupart des travailleurs. Avec une connectivité qui s’accentue et des écrans qui se multiplient, le risque est fort d’une utilisation d’Internet problématique. Et le prix à payer peut s’avérer onéreux. En effet, une connectivité malsaine peut contribuer à un grand nombre d’effets néfastes, dont la fatigue et l’épuisement, l’anxiété et le stress, la sédentarité et des problèmes de sommeil. Elle peut aussi affecter la mémoire et la concentration ou générer des troubles oculaires, posturaux et musculosquelettiques. « Il est important de faire le point et de prendre conscience de sa connectivité. Maintenant, on a la possibilité de connaître notre consommation de temps d’écran quotidien, tant sur iOS que sur Android. Ce décompte est un bon point de départ, en se rappelant toutefois que le temps en ligne n’est qu’un élément de l’équilibre numérique; les autres étant la nature du contenu et les moments d’utilisation. », note Monsieur Desrosiers. Et il ajoute : « Ensuite, on peut reprendre le contrôle et se placer des balises, au travail comme à la maison. Selon nos données, plus de 70 % des gens disent qu’ils se sentent trop connectés à leurs écrans. Et 50 % des gens disent vouloir réduire leur temps d’écran. C’est vraiment significatif ! Il faut savoir déconnecter. »
Droit à la déconnexion et bonne pratiques
Dans un contexte où la main-d’œuvre est de plus en plus connectée et où les employés eux-mêmes accordent de plus en plus d’importance au bien-être, comment les entreprises peuvent-elles équilibrer ces deux priorités ? En reconnaissant chez ses travailleurs les signes d’une mauvaise utilisation d’Internet et des écrans ainsi qu’en faisant la promotion de saines habitudes numériques. « Les signes à surveiller comme la procrastination, les problèmes de concentration et de mémoire proviennent bien souvent de causes multifactorielles. Ils peuvent être liés à un déficit d’attention ou à des problèmes personnels. Mais d’être constamment rivé à ses écrans et de sentir qu’on doit continuellement consulter les courriels ou la messagerie ou ses notifications par peur de manquer quelque chose, ce qu’on appelle le FOMO, (l’acronyme pour fear of missing out), est assurément un signe à surveiller. Tout comme l’employé qui a une multitude d’applications ouvertes, avec ses notifications activées, et que les écrans prennent toute la place même lors de conversation directe. », explique monsieur Desrosiers. Alors, comment favoriser de bonnes habitudes en milieu de travail ? En donnant l’exemple et en définissant les attentes de l’entreprise et en discutant de nos méthodes de travail.
Parmi les nombreuses astuces pour y arriver, Monsieur Desrosiers suggère notamment les bonnes pratiques suivantes :
- S’accorder des pauses. Éviter de manger sur le pouce devant l’écran, prendre quelques minutes à chaque heure sans écrans.
- Ne pas consulter ses écrans de travail à l’extérieur des heures de bureau.
- Choisir un moment de la journée consacré à la consultation des messages ou encore laisser passer du temps avant de répondre à certains courriels et messages.
- Fermer les notifications de la messagerie ou les limiter.
- Changer l’apparence de ses applications pour qu’elles soient moins captivantes, notamment en optant pour des apparences en noir et blanc.
- Éviter d’avoir son téléphone intelligent à sa portée lorsqu’on se concentre à une tâche et éviter de consulter ses comptes de réseaux sociaux personnels.
- Organiser des réunions sans connectivité et repenser ses invitations aux réunions. (Tous les invités sont-ils réellement requis ?)
- Éviter les escalades de courriels dans lesquels certains destinataires ne sont pas concernés afin de réduire le volume de courriels reçus.
- Prendre conscience de l’importance d’une véritable communication : pourquoi ne pas donner un coup de fil ?
- Autoriser les travailleurs à éteindre leur téléphone ou à se placer en mode « ne pas déranger ».
- Fixer et faire respecter des balises de temps de travail.
La technologie et la communication numérique jouent un rôle important dans nos vies. Mais ces deux éléments, s’ils ne sont pas gérés avec soin, peuvent devenir envahissants. Pour atteindre et maintenir un bon équilibre, faites place au JOMO (l’acronyme pour joy of missing out), et mettez en place de saines habitudes numériques. Pour en savoir plus sur les initiatives et services de Capsana en milieux de travail, sur la campagne PAUSE, ou encore pour obtenir une foule de renseignements proposés par des spécialistes en prévention et en promotion des saines habitudes de vie, consultez les sites Web suivants :
Capsana : sante-entreprise.ca
PAUSE : pausetonecran.com
1Harvard Business Review, 2021.